La mixité conjugale pose la question de l'identité des enfants nés des unions mixtes. A travers l'analyse des discours identitaires d'une centaine d'enfants en France, en Allemagne et au Royaume-Uni, l'auteure repère des dynamiques souterraines dans la définition de l'identité nationale individuelle : liens de filiation, liens sociaux, regard porté par autrui, répertoires d'identification, etc.
A partir d'une enquête menée dans une citée de la région parisienne, étude du quartier comme lieu d'appartenance et de la ville comme système social. Pour les habitants, la cité est le lieu d'intégration de leur groupe d'appartenance spécifique. Les auteurs présentent d'abord l'histoire de la cité, de sa construction à sa dégradation, puis analysent les tentatives des divers acteurs pour y favoriser l'intégration des habitants, puis l'intégration de la cité elle-même dans l'espace social urbain, ce qui les conduit à mettre au jour la complexité des dynamiques sociales à l'oeuvre dans le quartier.
Réflexion autour du thème de la disqualification sociale: pénible épreuve en raison de la faiblesse des revenus ou de l'absence de certains biens matériels, mais surtout en raison de la dégradation morale que représente dans l'existence humaine l'obligation de recourir à l'appui des autres et des services d'action sociale.
Analyse de l'éradification progressive des taudis au prix de l'exil urbain.
En introduction à l'ouvrage collectif, l'éditeur après avoir fait l'historique du concept d'exclusion (lié successivement au paupérisme, à la précarité de l'emploi, puis à la désocialisation) indique que l'inadaptation sociale, question centrale de l'ouvrage, n'est pas un phénomène individuel mais social, qu'il ne s'agit pas d'une situation marginale mais d'un processus qui concerne de plus en plus de personnes et se caratérise par des phénomènes de ruptures et de crise identitaire. Parlant de rupture du lien social, l'auteur montre que ce sont les fondements et les modes de régulation de la société qui sont ainsi en cause.
Posant qu'il y a ségrétation spatiale quand il y a à la fois fait social de mise à distance et séparation physique, l'auteur analyse les déterminants de la division sociale de l'espace, les processus de discrimination et montre qu'en dehors des formes revendiquées d'exclusion, les stratégies sont difficiles à mettre au jour dans la mesure où motivations et modalités sont composites, d'où la complexité de la notion de territoire qui peut impliquer celle de réseaux et de liens sociaux.
L'analyse de l'instauration progressive en France de revenus d'existence depuis 40 ans conduit les auteurs à s'interroger d'une part sur ce salaire minimum et sur les revenus minima et d'autre part sur l'extension de ces revenus à l'échelon européen.
Reprise, en conclusion de l'ouvrage, de la complexité et de la pluralité de la notion d'exclusion et d'exclus. Sorte de "concept horizon" qui questionne le fonctionnement de toute société, il ne constitue pas une catégorie de pensée scientifique d'où l'invitation à nuancer les termes des débats et à susciter des réflexions sur les politiques sociales.
L'ouvrage regroupe 47 contributions organisées autour de 5 pôles : le lien social et l'exclusion, des trajectoires d'exclusions, l'exclusion spatiale, les identités sociales des exclus, des expériences d'exclusion.
Montre en quoi l'élaboration sociale de la notion de pauvreté dans une société donnée est liée à la combinaison de plusieurs variables économique, politique et sociale, d'où des divergences entre sociétés européennes qui distinguent pauvreté intégrée (groupe social étendu peu stigmatisé), pauvreté marginale (inadaptés de la civilisation moderne) et pauvreté disqualifiante (exclus de plus en plus nombreux dépendant des institutions d'action sociale).
Analyse d'une évolution contradictoire entre l'intégration économique des retraités (même si elle est loin d'être homogène) et les processus d'exclusion sociale des populations vieillissantes.